Emling Chausseur :

Depuis quelques années le maître chausseur Emling me fait confiance pour réaliser leurs communications visuels. Avec l'aide du directeur artistique Xavier Curt nous avons réalisés toutes sortes de visuels mettant en scène chaque collection. C'est un exercice délicat car il faut "coller" aux gouts du moment tout en l'anticipant d'une saison sur l'autre, comme dans bien des domaines de la mode.


Affiches de Théâtre :

Quelques affiches illustrant mon travail en collaboration avec les productions théâtrales de la capitale.


Groupes :

J'ai commencé ces photos de groupes en Studio avec Radio France, puis Studio Magazine m'a contacté pour participer à cette fabuleuse aventure qu'a été la photo des acteurs de Cinéma.  Une aventure incroyable dans un immense Studio d'Aubervilliers, tout a été démesuré dans cette image,  177 Acteurs du cinéma français parmi les plus illustres, une infrastructure digne d'un tournage et une armada de Taxis pour que chacun soit à l'heure pile au Studio.     S'en est suivi une autre photo avec des comédiens mais cette fois de Théâtre pour le Magazine Paris Match.  Réalisée au Centre de Formation des Techniciens du Spectacle, le CFPTS, et grace à Danielle Mathieu et Serge Bouillon qui se sont dévoués pour que cette image soit une réussite.  Camel voulait faire une image de groupe de l'écurie qui courait sous ses couleurs, cette dernière a été réalisée au circuit du Castellet, juste avant le départ du Grand Prix.


Légumes Verticaux :

Cette série de photographies de légumes, a été réalisée en studio, le but étant de réaliser de grands tirages pour l'inauguration d'une entreprise dans des locaux à l'origine industrielle. L'opposition avec les volumes et les murs anciens était saisissante.


Portraits Noir et Blanc :

Toutes ces images en noir et blanc, sont pour la plupart le résultat d'une demande personnelle auprès des personnes photographiées. Certains portraits sont en situation dans un décors naturel, mais la plupart ont été prises dans mon studio.


Portraits 20X25 :

Ces portraits font l'objet d'une réalisation particulière. En effet, j'utilise une chambre en bois 20X25, identique à celle utilisée par les photographes du début des années 1900, et le pacte entre le modèle et moi est de ne faire qu'une seule photo lors de la séance, quoi qu'il arrive ! Certain de mes amis ont acceptés la gageure et d'autres comme Azzedine Alaia ou Pascal Bonafoux m'ont fait confiance.


Acteurs de Théâtre Fresques :

Danielle Mathieu : A propos des portraits de Bernard Richebé. A sa manière, à l'aide d'une technique résolument contemporaine, Bernard Richebé, ( 1er pensionnaire, à l'Académie de France à Rome, de photographie ) renoue avec la grande tradition du portrait d'acteur que sa sensibilité et son sens aigu de la novation, nous restituent en création poétique. Simple dans son concept, complexe dans sa réalisation fut le postulat de ces cinquante portraits. Il s'agissait en effet d'organiser les prises de vues entre fin Décembre et mi-Mars, de telle manière qu'elles saisissent l'artiste à l'instant le plus critique, celui où, en costumes, concentré de toutes ses énergies, il s'apprête à entrer en scène. Dernière confrontation entre l'acteur et son personnage avant qu'ils ne fassent plus qu'une seule et même personne, avec pour unique témoin l'objectif sensible du photographe. Fraction de seconde particulière qui débouche sur un singulier mystère. Une palette analogue à celle d'un peintre va en effet permettre à Bernard Richebé de nous rendre compte de l'atmosphère de l'oeuvre théâtrale, de sa réalisation et de sa scénographie, en un fondu coloré dont il garde secrète la réalisation. Chacun des portraits est ainsi traité dans l'esprit de la fresque antique. Les tirages sont réalisés sur le papier identique utilisé pour la gravure en taille douce qui permet d'obtenir une grande finesse chromatique. Toutes ces photographies d'acteurs font parties du fond de la bibliothèque historique de la ville de Paris, sous forme de tirages 50X60 sur Velin d'Arches.


Musiciens : Fresques

Ces portraits sont issus d'une série intitulée Fresques, il s'agit d'un mix entre des photos en studio et des fonds peints qui sont assemblés à l'aide d'un logiciel qui malheureusement n'est plus développé, Live Picture est à mon sens le meilleur logiciel jamais réalisé pour le traitement des images. Les musiciens sont : Flutistes : Aurèle Nicolet, Jean Pierre Pinet, Jean Pierre Rampal, Patrick Gallois, Philippe Bernold, Ransom Wilson. Violoniste : Pierre Amoyal.


The New City

Ces images des Villes Nouvelles sont celles présentées en 1980, pour concourir avec succès à la Villa Médicis, qui acceuillait pour la première fois un photographes dans ses murs. Aujourdhui encore je continue de photographier les Villes Nouvelles.


La Villa Médicis

Premier prix de Rome de photographie. Bernard Richebé a vécu deux ans à la Villa Médicis, la plus belle demeure de la plus belle ville du monde.

Pendant cent quatre-vingts ans, la Villa Médicis a ignoré la photographie. Le peintre Ingres, en ces lieux, avait prévenu de sa fascination sournoise: “La photographie est une si belle chose qu'il ne faut pas trop le dire". En janvier 1980, ce fut fait pour la prernière fois, l'Académie de France à Rome choisissait, parmi quarante candidats, un premier prix de Rome de l'image.

C'était Bernard Richebé, qui allait jouer deux ans durant, en la plus belle demeure de la plus belle ville du monde, au jeu du jeune homme et du temps, chassant les instants suspendus dans l'éternité, captant les proies difficiles de l'éclairage et du hasard, des présences et des ombres.

Dans ce palais du 16 ème siècle où un piano fut celui d'Achille-Claude Debussy (“Vous avez ici tout ce qu'il pour faut pour être heureux: du soleil, des arbres, des chefs-d'œuvre “), où le jardin à la française est un panorama romain, où la liberté est grande d'entrer et de sortir pour des promenades dans la ville (toutefois, Stendhal note au passage: “Les jeunes artistes établis dans la villa Médicis forment une oasis parfaitement isolée de la société romaine “), on ne devrait éprouver que le plus grand bonheur.

Mais le spleen, même romain, existe. Et Berlioz de se plaindre: “ La vie casernée de l'Académie m'était de plus en plus insupportable“. Car la Villa Médicis, surtout lorsque Bernard Richebé la photographie au grand angle, a un côté, “L'Année dernière à Marienbad”, grandes pièces de réception, blanches et vides, toujours des housses dans les salons. Aussi le jeune photographe s'est-il attaché aux vigiles du temps qui reste: les employés de la villa, avec leurs rires et leurs vies, on les appelle les “camerieri”, ils sont une trentaine, aussi nombreux que les pensionnaires. Aux objets éclatants de sens: le piano de Debussy, la table d'hôte, la fenêtre de la chambre d 'Ingres, les statues dans l'herbe, la passerelle, la loggia pendant les concerts d'été.

Au printernps, je rencontrai Bernard Richebé à Rome. J'étais venu par le Palatino, et nous parlâmes des trains, qui étaient aussi sa passion. Il me montra ses photos du Transsibérien, puis son travail sur les villes nouvelles, qui lui avait permis de concourir pour la villa Médicis. Dans la Ville éternelle, il me fit remarquer que les Italiens savaient se mouvoir avec grâce en foule, comme dans un film d'Eisenstein, bien que le cinéma soit l'art de ce qui est immobile, au contraire de la photo, qui est l'art du mouvement. Le premier prix de Rome de la photographie me raconta, en contemplant les statues équestres, que seule une série de photos avait pu démontrer qu'un cheval au galop ne vole jamais, et comment, malgré sa course ailée, il a toujours un sabot en terre.

En prenant la villa Médicis pour modèle, Bernard Richebé a renoué avec une tradition. 

Autrefois, quand le séjour des prix de Rome durait cinq ans, peintres et sculpteurs faisaient des portraits, des bustes de pensionnaires, crayonnaient les salles, les jardins du palais. A sa façon, le photographe a témoigné. “Je suis un romantique, j'ai voulu photographier ces lieux avec des ciels surchargés, à la manière d'Abel Gance, sous l'inspiration duquel je travaille. J'aime les grandes ombres cernées au noir et, en chassant le blanc de l'image, je réserve l'éclairage à un objet unique”. Ses images ont été exposées dans notre capitale, à l'hôtel de Sully. A côté, des photos prises dans les sous-sols de Paris par Nadar, le grand oiseau de bon augure.

GONZAGUE SAINT BRIS.


Le Transsibérien

Toutes ces images sont issues d’un voyage réalisé en 1979 alors que j’avais 23 ans.


American Cemetery

Le 6 juin 2004 a marqué la célébration du 60ème anniversaire du débarquement de Normandie. J'ai voulu réaliser ce reportage sur le cimetière américain de Colleville sur mer, car il est le plus important des lieux de souvenir du débarquement. Mais mon désir était aussi d'associer notre temps à ce lieu de mémoire.

C'est pourquoi j'ai construit ce reportage en trois temps.

1-Les lieux, la plage d'Omaha Beach, le cimetière par lui même et ses tombes.

2-Les journées de commémoration, avec ses vétérans et ses participants.

3-Un regard particulier sur Fabienne et Rudy qui s'impliquent intensément dans le respect de la mémoire des combattants.

 Toutes ces photographies ont été prises en 2003 2004 et notamment lors des cérémonies du 6 juin. J'ai volontairement suivi le couple formé par Fabienne et Rudy tout au long de cette journée, car cette cérémonie est pour eux d'une grande importance. En effet, ils parrainent une dizaine de soldats morts aux combats et fleurissent donc les tombes à cette occasion. Mais leur engagement va bien plus loin que pourrait le laisser supposer leurs costumes d'époques, ils ne sont pas de simples "collectionneurs" Ils se sentent en effet investis d'une mission, faite de respect et d'admiration qu'ils vouent à "leurs chers disparus" Par ailleurs ils collectent des informations et des objets qui viennent peupler leur intérieur domestique fait de souvenirs et d'emblèmes. Fabienne, malgré son jeune âge est une ancienne infirmière, et si elle ne s'occupe plus des malades c'est pour mieux se donner à sa cause. Tout son temps est destiné aux anciens combattants qu'ils soient morts ou vivants. Chaque cérémonie lui apporte de nouvelles connaissances sur le sujet. C'est ainsi qu'elle "trouva" ce 6 juin dernier, un vétéran qui venait à Colleville avec son petit fils pour la deuxième fois de sa vie. Celui-ci avait débarqué en 1944 sans trop de "problème", mais lors d'une mission de surveillance dans les terres, son véhicule sauta sur une mine le blessant gravement. Il y perdit la vue et son visage fut criblé d'éclats de fer. Sa fiancée l'attendait aux USA, et malgré ses blessures elle se maria avec lui, ils eurent huit enfants qui leurs donnèrent quarante petits enfants. Ce 6 juin 2003 il se trouva sur la route de Fabienne et me permit de les photographier.